Recommandations culturelles de Février !

Tous les mois Weshculture vous informe de l’actualité culturelle variée de la capitale afin de mettre en avant ses meilleures découvertes !

En passant par les pièces de théâtres, les lectures, expos, films, podcasts et reportages, (presque) toute la diversité de l’actualité culturelle y passe !

S’éclairer avec Personne n’y comprend rien

Documentaire

Réalisé par Yannick Kergoat et sorti en janvier 2025

Heureusement que l’on est assis pour voir ce film. « Personne n’y comprend rien » narre brillamment l’enquête de Fabrice Arfy et Karle Laske, tous deux journalistes à Mediapart. Le (soupçonné) scandale du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2011 ne paraît plus avoir de secret. De quel scandale est-il question ? Mouammar Kadhafi, dictateur et coupable de plusieurs viols, aurait investi quelques millions d’euros pour cette campagne présidentielle.

Le réalisateur Yannick Kergoat et les journalistes de Mediapart remontent des années d’enquête. Vingt ans se sont écoulés depuis le premier contact entre le directeur de cabinet de Sarkozy, Claude Guéant, et le dictateur libyen.

Le régime de Kadhafi, longtemps mêlé à des relations conflictuelles avec l’Europe occidentale, désire redorer son image. Financer la campagne de Nicolas Sarkozy pour contribuer à son élection est la promesse que le candidat n’en sera que redevable. Fin 2007, Kadhafi est mis en avant de la scène française : une réception luxueuse par le président nouvellement élu. Le film dépeint avec soin les mécanismes d’une longue enquête et les réalités de la sphère politique. Le travail journalistique est chapeauté d’un humour acerbe qui fait rire les honnêtes. Le procès Sarkozy est en cours. Ouvert le 6 janvier dernier, il s’achèvera le 10 avril 2025. Et aucune décision n’est encore rendue. Il n’y a plus qu’à espérer que justice soit faite.

Disponible au cinéma

Par Fourest Marine, le 04/02/25

Les maux de notre alimentation : un documentaire humanitaire

Documentaire

Réalisé par Clément Lefer, Maud Koenig O’Carroll et Christophe Guérin et produit par l’association Actionaid France Avertis dans le cadre du Festival Alimenterre et sorti en 2023

Le festival Alimenterre est né en 2007 à Paris et est organisé chaque année du 15 octobre au 30 novembre. Il est devenu un événement cinématographique international qui traite de l’alimentation durable et solidaire.

 

Mettre en musique et en dessin les failles de notre justice alimentaire ? « Les Maux de notre alimentation » est un documentaire en cinq épisodes qui relève ce défi. Les spectateurs suivent la féministe et dessinatrice Blanche Sabbah et le rappeur Hippocampe Fou jusqu’en Équateur, pays situé à la confluence des injustices alimentaires et sociales. 

Des témoignages de personnalités engagées et travailleurs agricoles nous confrontent aux réalités d’accaparement des terres par les lobbys. La course à la pression productiviste qui en résulte met en danger la main d'œuvre souvent précaire. La caméra se tourne aussi vers la réalité des violences sexistes et sexuelles subies par les équatoriennes dans les plantations. 

Toutefois, les réalisateurs s’attachent aussi à tendre le micro aux voix qui luttent en Équateur car nul n’a attendu l’attention de l’Hexagone pour se défendre. 

Les maux de notre alimentation est un documentaire qui met en lumière une guerre qui grandit dans l’ombre, un documentaire qui met des mots sur les maux.Produit à l’occasion du festival Alimenterre, il est disponible gratuitement sur le site alimenterre.org. Au coeur des conflits contemporains, bien qu’ils ne datent pas d’hier, les enjeux alimentaires sont un des angles d’engagement de l’association Actionaid France, association de solidarité internationale.

Par Fourest Marine, le 18/11/24

L’histoire d’un Petit Pays

Livre paru en 2016

Écrit par Gaël Faye

Ce récit palpitant est une immersion dans l’horreur du génocide du Rwanda perpétré durant l’été 1994. Les massacres sont décrits à travers les expériences du personnage principal, Gabriel, un enfant d’une dizaine d’années. Au fur à mesure qu’il se heurte à une réalité à peine soutenable pour un adulte, son insouciance s’amenuise. Gabriel est franco-rwandais, français par son père et rwandais par sa mère. Ils vivent avec sa petite sœur au Burundi, pays limitrophe du Rwanda, ayant déjà fuis à des massacres antérieurs au génocide. L’histoire que l’auteur retranscrit, si elle est teintée d’une réalité autobiographique, n’est pas son histoire, comme il le souligne dans une interview donnée à RFI en 2016. 

Le récit auquel il donne vie est tout autant magnifique que horrifique. Au début la guerre est inexistante et il n’est question que de descriptions d’une enfance idyllique dans cet environnement d’Afrique centrale, sûrement encensé par le statut de souvenir que lui confère l’auteur.   

Gabriel jouit d’une existence paisible et des privilèges de la position avantageuse de son père français qui a fait fortune dans le commerce. Les personnes qui le servent deviennent des membres de sa famille. Mais peu à peu, certains événements viennent noircir son rythme de vie tranquille et créer des clivages au sein de son groupe de copains. D’origine Tutsi par sa mère, il n’a jamais vraiment compris ce que cela voulait dire au Burundi. Mais alors qu’il se rend avec sa famille au Rwanda, ils reçoivent des menaces de la part de militaires qui se veulent intimidants en faisant usage de la force. A ce moment-là, les massacres sont latents mais n’ont pas encore débuté. Après cet événement, l’écriture de Gaël Faye se fait plus dure pour mettre en mot l’horreur de ce qui s’est déroulé entre le mois d’avril et de juillet 1994. S’être réfugié au Burundi ne suffit plus pour se prémunir contre la violence des discriminations ethniques. Les crimes inhumains s’incarnent notamment à travers la figure de la mère du héros. Retrouvée presque sans vie dans la rue par un ami de la famille, elle était allée chercher sa famille au Rwanda, pour ne revenir qu’avec d’atroces images de leurs corps inanimés en mémoire. Elle est dans un état de choc post-traumatique et ne peut s’empêcher de laisser déteindre ses émotions sur ses enfants. 

Ce récit illustre l’impact d’événements historiques de l’ordre de crimes contre l’humanité perpétrés sur des millions de victimes tutsis et surtout sur des survivants traumatisés.

Par Rolland Julie, le 07/02/25

En réduction à la Comédie : Et la lumière fut

 Pièce de théâtre

Mise en scène par Alain Sachs et créée en décembre 2024

La Comédie Bastille nous offre une expérience théâtrale captivante avec "Et la lumière fut !", une pièce qui interroge la condition humaine à travers une mise en scène audacieuse et des performances saisissantes. 

Dirigé par le metteur en scène Alain Sachs, les trois actrices, les Swing Cockt’Elles,  accompagnées d’un pianiste talentueux, nous livrent un spectacle mêlant humour, chants et chorégraphies. À travers des chansons populaires, on est entraîné dans un voyage nous poussant à réfléchir sur notre place dans un monde en constante évolution. Un cocktail de talent, de rire, contenant une énergie folle. 

Pour les moins de 26 ans, les places sont à 14 euros, c’est une occasion à ne pas rater pour les étudiants en quête d’un nouveau souffle 

 "Et la lumière fut !" est une pièce à ne pas manquer, un véritable appel à la réflexion qui saura toucher les cœurs et éveiller les esprits. Vous en ressortirez avec un sourire garanti. 

Par Lime Maïa le 31/01/2025

Suivant
Suivant

Recommandations culturelles de Janvier