DREY KARPER : chanteur et performeur

A 22 ans, Drey Karper est un jeune artiste indépendant qui s'épanouit dans la musique depuis 3 ans, et s’est depuis peu lancé de manière professionnelle. Chanteur et performeur, son style de musique s’apparente au Lofi, c'est-à-dire Low Fidelity mais tend à évoluer vers d’autres genres récemment.



Quand as-tu commencé et pourquoi ?


"J’ai toujours écrit, et quand j’ai grandi mes textes ont pris de la forme, et m’ont permis de trouver qui j’étais. Pourquoi j’ai commencé ? C’est arrivé naturellement, et ça m’a permis de me trouver : créer de la paix pour moi. Quand je me sentais seule, la musique était là pour moi, c’était un repère."


Pourquoi chanter en Français/anglais et même portugais de temps en temps ?


"Le français et le portugais sont mes langues maternelles. J’ai l’impression que l’énergie est différente, que ce soit en anglais en français ou en portugais : cça me permet de ne pas avoir trop de limites et de pouvoir explorer plus de choses. Quand j’étais petit, j’écoutais des musiques en anglais. Ça m’a toujours charmé. Après j’ai décidé d’apprendre l’anglais tout seul : je faisais semblant de savoir parler et j’ai fini par réussir. J'écoutais souvent les gens parler en anglais puis je suis parti à Los Angeles, ce voyage m’a vraiment marqué et aidé, j’ai regardé beaucoup de programmes en anglais. Ça m’a pas mal aidé!"

"Le français et le portugais sont mes langues maternelles. J’ai l’impression que l’énergie est différente, que ce soit en anglais en français ou en portugais : ça me permet de ne pas avoir trop de limites et de pouvoir explorer plus de choses. "


Tu as un nouveau projet que tu partages récemment qui combine: la musique et les vidéos. Tu partage (à part les clips) depuis peu de temps, 2/3 semaines environ, dans une série de Vlog sur Youtube qui s’appelle “Ma Vie d’artiste”, les coulisses de sa carrière. Pourquoi et comment t’en es arrivé là ?


"J'ai remarqué que j’avais pas mal évolué depuis 2/3 ans. J’avais envie d’être transparent dans le parcours et l’évolution d’un artiste : montrer qu’il y’a des hauts et des bas. Et montrer où j’en suis parce que je n’ai pas sorti de morceau depuis un moment. La vidéo m’a toujours fait vibrer.

Les vidéos sont vite apparues comme le meilleur moyen de le faire, c’est aussi une façon de me connecter avec ma communauté et pour briser l’aspect superficiel des réseaux et être authentique. Je voulais aussi montrer qui je suis réellement et apprendre de moi-même et de mes expériences ainsi que partager ça parce que c’est important de partager. "


Pourquoi “Drey Karper” ?


"Je m’appelle Drellyo et “karper” parce que lorsque je vivais en Guyane, j’avais du mal à me faire des amis, j’étais “différent” : j’avais des goûts vraiment différents des autres. Et à cette époque j’ai découvert et du coup passé beaucoup de temps sur Tumblr et ça me permettait de rêver, de m’évader. Je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup plus de choses que ce que je pensais autour de moi : le monde est tellement vaste. J’ai voulu commencer à rêver, je me suis autorisé à rêver et m’exprimer.

Et le créateur de Tumblr s’appelle David Karp, j'y ai juste ajouté “ER” et mon nom de scène est né : Drey Karper, en hommage à ce petit Drellyo qui rêvait grâce à M. Karp."


Qu’est ce qui t’intéresse dans la musique ?


"J'aime tout le processus de création. C’est comme lorsqu’on est amoureux, c’est compliqué de mettre des mots dessus, c’est tellement d’émotion et sensation. La musique ça me rend fou, dans le bon sens du terme. Elle fait partie de moi je crois bien. C'est tellement intense ce que je ressens pour la musique. Rien que l’existence d’une connexion entre le fait de s’exprimer, créer quelque chose, une émotion, un univers, puis faire des clips : c’est une dimension de fou. Le plus fou, c’est que le tout peut se construire à partir d’un rien, de rien je dirais même, juste une mélodie qui crée une émotion, c’est fou pour moi."


Tu fais plus ou moins de la musique en solo, comment as- tu appris cela ?


"J'ai commencé à écouter, chercher et découvrir des prods sur Youtube. Maintenant, je travaille avec des musiciens, depuis 5/6 mois. J'ai toujours chantonné, à l'église ou à l'école j’étais dans des chorales et je trouvais ça cool et ce qui m’a motivé à chanter c’est “High School Musical”, maintenant je prends des cours de chant pour approfondir ma technique vocale.

Quand j’ai eu mon premier téléphone, il y avait 2 musiques : So Sick de Neyo et James Blank “You’re beautiful”, la musique a vraiment fait partie de ma vie. Puis j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus à comment fabriquer et créer cette musique et le tout s’est fait très naturellement. "


Quelles sont tes influences artistiques ?


"En tant qu’artiste y’a SZA, Lous And the Yakuza, Frank Ocean ou encore Tyler, the Creator. Mais il y a pas mal de petits artistes aussi en ce moment. Il y aussi SMILO ou Doja Cat pour leurs histoires.

À l’époque ce qui me fascinait, c’était les artistes qui faisaient du son avec ce qu’ils avaient comme Clairo. Parfois, je vais écouter des anciens sons de ces artistes que je kiffe comme SZA, et dans l’un de ses albums, c’était des beats qu’elle a trouvé sur internet, ils étaient très calme, ça me rassure et me permet de continuer à prendre mon temps pour progresser et surtout à commencer doucement.

J’ai commencé à chercher des instrus assez douces et peu construites comme ça je pouvais pleinement créer mon univers et ça me facilitait les choses pour le mix plus tard. Grâce à mes inspirations, je suis tombée chaleureusement dans le Lofi, je pouvais chanter n’importe quelle mélodie et le morceau gardait toujours mon identité, ce qui le rendait authentique. Ça m’a permis, petit à petit, de montrer qui j’étais en tant qu’artiste."

Tu fais principalement du lofi, mais “How I Feel” bougeait un peu plus, as-tu envie de sortir du lofi ou t’y es bien et tu veux continuer ?


"J’ai écris “ HOW I FEEL “ dans une période de ma vie, ou je réfléchissais beaucoup aux directions à prendre et choix de ma vie. J’ai surtout exprimé mes sentiments du moment et j’ai essayé de rapprocher et faire fusionner mes sentiments et la prod, d'où le rythme un peu différent, c’est ce que je ressentais.

Le Lofi c’est quelque chose qui était connecté à moi pendant si longtemps. Lofi ça veut dire “low fidelity” et ça me représentait bien et ça m'a permis de créer mes propres règles peu classiques pour faire des sons.

Mes morceaux avaient un rythme très cassé. Et je faisais ça sur mon ordi sans vraiment savoir mixer. Ça m’a permis de me trouver moi-même apprécier le processus d’évolution et tout. Ça m’a donné la chance de commencer quelque part.

Après le Lofi c’est une de mes bases/sources, je pense que j’y serais toujours plus ou moins attaché, mais je me sens prêt à explorer d’autres couleurs. Y’aura toujours un grain de Lofi mais pas ça ne sera pas le plus présent. "

"Je n’aime pas me mettre dans une case parce que je change souvent et j'évolue assez rapidement. Je ne sais pas comment genrer ou catégoriser ma musique."


As-tu un thème de prédilection ?


"J'aime bien parler de mes expériences, des leçons que j’ai apprises, de développement personnel, d’insécurités. J'aime normaliser le fait d’être sensible, surtout en tant qu’homme parce qu'il y’a une “masculinité toxique” qui fait que ce n’est pas simple d’être sensible sans être jugé de nos jours.

Pour moi c’est normal de se sentir moins beau ou d’avoir des problèmes sentimentaux. La musique c’est aussi de l’intelligence émotionnelle et une expression thérapeutique des choses. Cela m'a permis de guérir et d’avancer, c’est ce que je veux faire pour les autres, avec ma musique. Je fais de la musique parce que ça me rend fou et je veux inspirer les gens à être eux même et célébrer la vie, car je suis un être assez nostalgique et le principal thème de ma musique, c’est l'honnêteté et l’amour. "

J'aime bien parler de mes expériences, des leçons que j’ai apprises, de développement personnel, d’insécurités. J'aime normaliser le fait d’être sensible, surtout en tant qu’homme parce qu'il y’a une “masculinité toxique” qui fait que ce n’est pas simple d’être sensible sans être jugé de nos jours.

Comment se sont passées tes collaborations ? Avec Ana, Seny ou encore Cudiway. T’aimerais collaborer avec qui ?


"Je suis un fan avant d’être un artiste et c’est hyper intense pour moi de faire de la musique donc lorsque je collabore avec un artiste, je suis fan de lui. Je suis fan de mes amis par exemple.

Ces collaborations, c'étaient avec des potes que j’ai entraîné dans mon délire. J’étais en mode “Tu chantes bien ? Bah viens” mais Ana fait de la musique par exemple. Comme je disais, le partage, ça m’a toujours fait vibrer, et partager de la musique c’est incroyable, on partage nos univers, on partage nos vies. Plus tard, j’aimerais énormément faire un feat avec Doja Cat, et SZA par exemple. En France, je pense à Jade, Chanceko, Ichon, et Lous and the Yakuza en Belgique.

" Le partage, ça m’a toujours fait vibrer, et partager de la musique c’est incroyable, on partage nos univers, on partage nos vies."



Te sens-tu bien entouré ?


J’ai la chance d’être vraiment bien entouré et je fais aussi très attention. Il faut que les personnes autour de moi, soient dans la même énergie que moi. J’ai de la chance par rapport à mon entourage.

On attire ce qu’on est, j’ai envie de dire. S'il y a des personnes avec des mauvaises intentions et des mauvaises énergies, on met des barrières, fixe des limites pour protéger notre énergie et ça nous permet d’être nous même dans un safe place. Faut être entouré de personnes bienveillantes qui nous permettent d’être nous-même, des gens honnêtes.


As-tu pu faire un peu de scène ?


Oui, effectivement, j’ai fait mon premier concert en 2017/2018 à FGO BARBARA. Après, j’ai fait des petits festivals comme Rose Golden. Aussi à Saintes, dans un lycée qui avait organisé un petit festival pour une association. Je n’ai plus vraiment eu l’occasion après, parce que j’ai fait une pause pendant 1 an car j’étais perdu en tant qu’artiste et qu’en plus, il y a les confinements à cause du COVID 19. J’avais besoin de me ressourcer et de me retrouver.


Et du studio ?


En fait, au début, j'avais commencé à mixer, et je me suis rendu compte qu’il fallait que la qualité s’améliore, du coup j’ai recherché plein d’ingénieurs son et de studios. Puis j’ai trouvé un mec, Matthieu qui a compris mon univers et on a travaillé dans son home studio, le Studio LENNAR.

J’ai commencé à produire pour rajouter des trucs à mes prods avec mes équipes et j’ai rencontré Martin du Studio PAAL Music, qui habite en Belgique et depuis j’enregistre là-bas parce que c’est l’ingénieur son qui voit le mieux ma vision et trouve les bonnes couleurs sur mes sons.


Le confinement t’as permis de faire des trucs ou ça t’a bloqué ?


Comme je disais, j’avais besoin de me retrouver et le confinement m’a beaucoup aidé. Ça m’a permis de me concentrer sur moi et mon développement personnel et de pouvoir faire une introspection. J’ai aussi appris à vivre au jour le jour, et à être présent dans le moment présent parce que je travaille beaucoup plus. A l’époque, je ne faisais pas encore de musique à temps plein, je travaillais encore mais j’ai été viré (c’est ce que j’attendais) donc c’est cool. Et là je vais me concentrer sur la musique donc c’est ouf, je suis très chanceux.


Comment en es-tu arrivé à collaborer avec la marque Très Rasché ?


C'était le hasard, même si je pense qu’il n’y en a pas. Un coup du destin je pense. C'est une amie qui connaissait la créatrice et elle nous a proposé de faire un shoot, on a bien matché. Et la créatrice est une très bonne amie maintenant.


T’as sorti “Lofi crème” y’a presque 3 ans et ton dernier EP “Strange summer” est sorti en septembre 2019 mais “Lofi crème” est beaucoup plus perso, mais davantage pour expérimenter. Dans lesquelles parles-tu de toi et de ta vie? Quelle est la suite pour toi et tes projets ?


Lofi Crème est un projet beaucoup plus personnel que Strange Summer qui était plus pour expérimenter. Lofi Crème m’a ouvert plein de portes en moi et ça m’a permis de gagner en confiance en tant qu’artiste. Ça m’a renforcé moi et mon art, j’ai commencé à comprendre le processus créatif, et à me développer. Ce projet a eu un grand impact sur moi et je l’écoute comme si ce n’était pas moi qui l’avait fait mais plutôt un artiste que j’aime beaucoup et dont l’album me touche beaucoup.

Les gens ont vraiment bien accueilli le projet et j’ai eu pleins de retours, c’était une bonne surprise que le public l'apprécie autant que moi. Dans les mois qui arrivent, je prépare des chansons et des projets, qui ont pas mal évolué depuis 2/3 ans. Il y’a des projets plus matures, où je parle d’insécurité et de la vie, d’amour et de foi, mais de foi en soi et ses rêves. Je parle des mêmes thèmes mais de manière plus recherchée, plus aboutie.



Dans les mois qui arrivent, je prépare des chansons et des projets, qui ont pas mal évolué depuis 2/3 ans. Il y’a des projets plus matures, où je parle d’insécurité et de la vie, d’amour et de foi, mais de foi en soi et ses rêves. Je parle des mêmes thèmes mais de manière plus recherchée, plus aboutie.

J’ai pas encore vraiment de date de sortie parce que c’est encore en préparation et j’apprécie le temps que prend le processus. C’est comme un enfant qui grandit, je ne sais pas quand il marchera mais j’observe tous les petits mouvements.Ça fait longtemps que je n'ai rien sorti mais je veux prendre mon temps pour faire les choses bien.



"Trop hâte de sortir mes projets. Et à tous : la vie est belle même si y’a des bas, il faut croire en ses rêves, et ne laissez personne vous dire de ne pas croire en vous."




Melchior.

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